Papy fait de la résistance

Ah ce bon vieux Jean-Pierre Brard, je savais que je pouvais compter sur toi ! ;-)

Tour à tour, Christine Albanel et Françoise de Panafieu ont profité jeudi de la reprise des débats relatifs au projet « Création et Internet » pour livrer leur vision des faits ayant conduit au renvoi de Jérôme Bourreau-Guggenheim, responsable du pôle innovation web de TF1.

La ministre de la Culture a tout d’abord expliqué ne pas avoir été au courant des faits avant que ces derniers aient été rendu publics. La députée du XVIIe arrondissement a quant à elle affirmé que l’intéressé n’avait pas expressément demandé que sa correspondance reste confidentielle.

Dans un bref communiqué, le groupe TF1 confirme de son côté le renvoi de l’intéressé, mais parle de prises de position publiques.

Alors que l’Assemblée s’est écharpée mercredi soir sur la question de la surveillance des courriers électroniques dans le cadre de la loi contre le piratage, les députés de l’opposition ont logiquement eu beau jeu pour dénoncer la transmission de ce courrier, couvert par le secret de la correspondance, à l’employeur de Jérôme Bourreau-Guggenheim.

Pour Patrick Bloche, très actif dans la lutte contre le projet Hadopi, il s’agissait d’une « opinion exprimée dans une correspondance privée, cadre dans lequel il n’existe pas de délit ».

Martine Billard (Verts) a suggéré que le ministère de la Culture ouvre une enquête pour déterminer qui avait transmis le message concerné « à une société privée n’ayant rien à faire dans les débats ».

L’ex PCF Jean-Pierre Brard a quant à lui insisté sur la « consanguinité entre l’appareil d’état et les majors de la communication ou du bâtiment », faisant allusion à Martin Bouygues, directeur du groupe qui possède TF1 et témoin de Nicolas Sarkozy lors de son deuxième mariage.

Ni Christine Albanel, ni le ministère de la rue de Valois qui défend la position de la ministre dans un communiqué, n’ont confirmé l’ouverture d’une enquête.

Le principal intéressé devrait quant à lui arguer du secret de la correspondance, droit implicite qui n’a pas besoin de faire l’objet d’une déclaration, pour faire valoir ses droits auprès des prud’hommes.

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